Nos conférences en ligne !

Conférence autour de l'exposition temporaire "1940 : les Parisiens dans l'exode"

Nos conférences se transforment ! Nous vous donnons rendez-vous pour les découvrir très bientôt sous forme d’émissions audio… en ligne !

Parce que le musée est plein de ressources, le cycle de conférences historiques initialement prévu au musée autour de l'exposition "1940 : les Parisiens dans l'exode" passe au format digital. Vous pourrez ainsi retrouver librement tous les intervenants de ces conférences, depuis notre site internet ou la plateforme Soundcloud. A vos écouteurs !

L'EXODE, DU REPLI A LA PANIQUE [cycle]

 

Dans l’imaginaire collectif, l’exode de 1940, ce sont d’interminables files de réfugiés qui s’étirent sur les routes de France, transportent leur maison à vélo, dans des charrettes, des landaus, des brouettes, des automobiles. Mais quelle mémoire de ce traumatisme ces familles ont-elles gardée, transmise, occultée ? Quel a été le sort de ceux qui n’ont pas pu fuir car hospitalisés ou emprisonnés ?

L’exode de 1940, du repli à la panique : c’est le thème de cette première série de conférences, à travers lesquelles trois chercheurs, spécialistes d’Histoire contemporaine, vous racontent les itinéraires méconnus d’individus et d’institutions pris dans la débâcle.

Conférence #1
L'exode de mai-juin 1940, un pays en déroute et en panique, par Eric Alary

En mai-juin 1940, Luxembourgeois, Néerlandais, Belges et Français fuient par millions sur les routes, avec leur famille, leur administration, leur entreprise ou leur congrégation, l’avancée des troupes nazies. Pluriel dans ses manifestations, l'exode de 40 est passé à la postérité, au singulier.

Un paradoxe que discute Eric Alary. Professeur de Chaire supérieure en classes préparatoires littéraires aux grandes écoles.

Conférence #2
" Quand tout s'effondre", un hôpital dans l'exode de 1940, par Fabrice Virgili

Il faut imaginer l’hôpital d’Orsay, en juin 1940, situé sur un des axes principaux de l’exode. Il accueille, en plus de ses malades réguliers, un nombre exponentiel de blessés, parmi lesquels des soldats et des civils. Les Allemands sont aux portes de Paris et le personnel médical vient à manquer, laissant la responsabilité des soins et de l’avenir des patients entre les mains d’une poignée de soignant.e.s.

Se noue alors le drame que Fabrice Virgili, directeur de recherche au CNRS, nous restitue.

Conférence #3
La prison militaire de Paris sur les routes de l'exode, par Jacky Tronel

14 juin 1940 : « Les loups sont entrés dans Paris ». Ainsi que le chantera Serge Reggiani, la capitale est tombée aux mains d’Hitler. Quatre jours plus tôt, l’établissement pénitentiaire du Cherche-Midi a été vidé de ses prisonniers, comme s’il s’agissait d’une priorité pour un Gouvernement organisant son propre repli. Qu’est-ce qui explique une telle urgence ? Et comment évacuer des milliers de hors-la-loi sans risquer l’évasion ?

Jacky Tronel, attaché de recherche au Centre pour les humanités numériques et l’histoire de la justice, raconte la dure épopée des prisonniers, en camions cellulaires, sur les routes de l’exode.

LES ENFANTS DE PARIS DANS LA GUERRE [cycle]

Le musée se joint à la célébration de la Journée internationale des droits de l’enfant le 20 novembre, en vous proposant une série de podcasts sur les enfants de Paris dans la guerre.

Trois historiens, spécialistes de l’enfance à l’époque contemporaine, nous font partager l’actualité de leur recherche sur l’histoire des « petits Parisiens ». Comment ces derniers vécurent-ils l’exode de 1940 ? Quels furent pour eux les conséquences des bombardements sur la région parisienne ? Quel rôle l’Assistance publique de Paris joua-t-elle auprès de ses pupilles juifs ?

Camille Mahé, Lindsey Dodd et Antoine Rivière enrichissent ainsi notre regard sur la collection du musée et sur ces témoignages explicites du quotidien des jeunes Parisiens pendant la Seconde Guerre mondiale : les petites galoches à semelle de bois, la rédaction et le dessin de l’écolière Ginette Masson sur la libération de Paris, le cahier de classe de l’institutrice recensant cours et bombardements.

Aperçu Soundcloud

Conférence #1
Les enfants évacués de Paris, par Lindsey Dodd

Pendant la Seconde Guerre mondiale, les usines Renault contribuent à l’effort de guerre nazi : elles fournissent à l’occupant camions, blindés, moteurs d’avion et munitions. Aussi le complexe industriel de Boulogne-Billancourt est-il la cible d’un des premiers bombardements massifs des alliés sur le sol français en 1942. Cette action militaire de la Royal Air Force provoque un nouveau déplacement de population notamment d’enfants.

Lindsey Dodd, Senior Lecturer in Modern European History à l’université de Huddersfield au Royaume-Uni, nous livre le fruit de ses recherche sur « les petits Parisiens » évacués.

Conférence #2
"Quand la guerre cessa d'être drôle. Expériences enfantines de l'exode de 1940, par Camille Mahé

Pour des générations de cinéphile, l’enfant victime de l’exode de 1940 est incarnée par Paulette dans le film Jeux interdits. Son réalisateur, René Clément, s’est inspiré d’images et de témoignages d’époque pour reconstituer les colonnes de réfugiés et les mitraillages. Comme la fillette jouée par Brigitte Fossey, des enfants ont vécu ces traumatismes que sont la mort en direct, la fuite en catastrophe, l’épuisement, la perte de repères.

L’exode à hauteur d’enfants, une histoire que raconte Camille Mahé, enseignante agrégée d’histoire, ATER à l’université d’Amiens et doctorante au Centre d’histoire de Sciences Po (Paris) et à l’Université de Warwick (UK).

Conférence #3
Les enfants juifs recueillis par l'Assistance publique de Paris sous l'Occupation (1940-1944), par Antoine Rivière

Le 4 juillet 1942, Pierre Laval propose la déportation des enfants juifs de moins de 16 ans. En France, la mise en œuvre de la solution finale par les Allemands, à laquelle l'administration française se prête, coûtera la vie à près de 11 000 enfants. Des individus et des institutions s’engagent dans la voie périlleuse de sauver des enfants juifs. L’Assistance publique de Paris a-t-elle contribué à cette « résistance de sauvetage » ?

Antoine Rivière, Maître de conférences à l’Université Paris 8, lève le voile sur son histoire méconnue.

LES RÉFUGIÉS EN EUROPE AU XXE SIÈCLE [cycle]

> En ligne à partir du 4 décembre 18h

Les conférences sur l’exode de 1940 et sur les enfants dans la guerre nous ont fait cheminer avec des populations de tous âges et de toutes conditions sociales, sur les routes de France, entre 1939 et 1944. Nous vous proposons d’élargir le point de vue en nous intéressant au statut et à la protection des réfugiés, avec une militante associative, Geneviève Jacques, et une historienne, Marianne Amar.

Conférence #1
La Cimade et les exilés par Geneviève Jacques

Geneviève Jacques, présidente de La Cimade de 2013 à 2018 nous éclaire sur un acte fondamental pour les réfugiés, la création du Comité Inter-Mouvements Auprès Des Évacués pour aider les Alsaciens-Mosellans déplacés à la veille de la guerre. Elle nous raconte les actions de cette association solidaire des migrants, de 1939 à nos jours.

Conférence #2
Entre attente et incertitude : les personnes déplacées dans l’Europe d’après-guerre, 1945-1952 par Marianne Amar, historienne

Marianne Amar, chercheuse, affiliée à l’Institut Convergences Migrations, nous conduit, à la suite des réfugiés, après la Seconde Guerre mondiale. Qui sont ces personnes déplacées ? Quel est leur nombre ? Quel est leur sort ? Une histoire qui nous emmène jusqu’à la création du statut de réfugiés en 1951.

EXODE DE 1940 : MIROIR DE NOS PEINES

Exode de 1940, Miroir de nos peines : Pierre Lemaitre, passeur d'histoire(s)

L’épilogue ne conclut jamais tout à fait les romans historiques de Pierre Lemaitre. Dans Miroir de nos peines, il clôt certes la fiction, en révélant le destin des personnages, mais il est suivi par un ultime chapitre, intitulé « Comme il se doit ». L’auteur y procède aux remerciements. Pour le lecteur, c’est plus qu’un rituel de reconnaissance : ce sont d’ultimes révélations que l’écrivain distille sur la fabrication de son roman.

On y apprend par exemple que pour camper Louise, Raoul, Gabriel et Désiré dans le cadre de la « drôle de guerre » et de l’exode de 1940, Pierre Lemaitre a lu les travaux de recherche d’historiens spécialistes de la période, parmi lesquels Jacky Tronel et Eric Alary. De la science historique au roman à rebondissements, il y  a un grand pas, que Pierre Lemaitre  franchit avec succès, pour offrir, à un vaste public, un point de vue inédit et mémorable sur l’entre-deux-guerres.

Comment Histoire et récit fictionnel s’articulent-ils, depuis l’idée du livre jusqu’à son écriture ? Quel compagnonnage le romancier tisse-t-il avec l’historien ? Un podcast pour approcher l’art de Pierre Lemaitre, passeur d’histoire(s).

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