La victoire de Koufra, par le général Jean-Paul Michel

La victoire de Koufra du 1er mars 1941 est singulière : c’est le premier succès d’une unité des forces françaises libres ayant rallié le général de Gaulle, partie d’un territoire français et sous commandement unique français. Cela se déroule au Sud de la Libye dans un des déserts les plus arides au monde.

 

La palmeraie de Koufra
La palmeraie de Koufra

 

En conséquence, cette opération demande une préparation logistique considérable sachant que les flux d’approvisionnements arrivent de Douala ou de Pointe Noire, c’est-à-dire à plus de 3000 kilomètres de Faya-Largeau, base de départ de l’opération, au nord du Tchad.  C’est la première singularité. La deuxième réside dans le fait que cette opération a été portée par la seule volonté farouche de Leclerc et maintenue malgré les innombrables obstacles de tous ordres qui se sont dressés devant lui. Enfin, au cours de ce combat, cet officier va révéler un sens tactique novateur qui va le conduire de victoire en victoire jusqu’en 1945.

 

Le colonel Leclerc
Le colonel Leclerc

 

Le serment épique qu’il osera prononcer au lendemain de la prise du fort italien, « jurons de ne déposer les armes que lorsque nos couleurs, nos belles couleurs flotteront à nouveau sur la cathédrale de Strasbourg », est un véritable « cri de foi en la France éternelle. »

C’est le début de l’épopée Leclerc.

BIOGRAPHIE

Jean-Paul Michel est le président de l’association de la Maison des Anciens de la 2e DB et de la fondation maréchal Leclerc de Hauteclocque.

Breveté de l’école de guerre, ayant servi plus de dix ans dans plusieurs pays africains dont le Tchad, il a commandé le régiment de marche du Tchad, héritier de l’unité qui en 1940 a rallié la France Libre. Passionné de l’histoire militaire de la 2e DB, il s’est lancé dans la rédaction de la biographie de Louis Dio, compagnon proche de Leclerc.

Le général Jean-Paul Michel

 

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