En 1943 André Galland est âgé de 19 ans. Il est en classe préparatoire au lycée Louis le Grand. Le 19 février, il laisse une lettre d’adieu au domicile familial. Il a décidé de partir rejoindre les troupes françaises qui combattent sur le territoire africain. Il passe en Espagne pour ensuite atteindre l’Afrique du Nord mais est arrêté par la police franquiste. C’est au cours de ces 7 mois d’emprisonnement qu’il tient ce journal sur le seul papier dont il dispose, du papier toilette. On peut y lire les phrases d’un tout jeune homme déterminé à se battre pour la libération de son pays : « 31 mai. Grande joie. Arrivée d’une lettre de maman datée du 21. Tout allait bien à cette date. Me voilà paré pour partir en Afrique. Par conséquent, je lirai et relirai cette lettre chérie jusqu’à l’apprendre par cœur ».

André Galland fait partie de ces hommes, qui ne sont pas militaires de carrière mais décident de partir combattre au sein des forces françaises. De milieux et de profils très différents, ils ont en commun une certaine conception du patriotisme. Venus de tous horizons, ces « évadés de France » se joignent notamment aux républicains espagnols, pour grossir les rangs de la 2e DB du général Leclerc, constituée en août 1943. Leurs itinéraires correspondent à autant d’engagements singuliers.

André Galland trouve la mort le 13 août 1944 lors des combats en Normandie.

Une date

24 août 1943 : création officielle de la 2e DB, incorporée à l’armée américaine.