Des médias sous contrôle

Dans le contexte de la guerre, les médias sont placés sous contrôle.

Avant même la déclaration de guerre du 3 septembre 1939, des décrets restreignent sensiblement la liberté d’expression en France. Le 29 juillet, alors que les relations internationales se tendent particulièrement en Europe, le gouvernement Daladier instaure un commissariat général à l’information, d’abord dirigé par des civils puis placé sous l’influence des militaires. La presse communiste est interdite le 26 août (conséquence du pacte germano-soviétique) et la censure est restaurée deux jours plus tard.

Les gouvernements en temps de guerre cherchent à contrôler les flux d’informations et à censurer les reportages qui pourraient conforter l’ennemi ou démoraliser la population. Le contrôle des médias en devient stratégique, y compris dans les états démocratiques qui respectent en temps normal la liberté de la presse. L’état de guerre est considéré comme un moment d’exception justifiant que l’on revienne sur certaines libertés.

Les flux d’informations s’en trouvent largement diminués. On pratique l’échoppage, suppression de certains articles qui pourraient faire douter les français de la victoire à venir.

La presse est si bien muselée durant la drôle de guerre et plus encore durant la guerre éclair de mai-juin 1940, que les français demeurent globalement ignorants de la situation et de l’ampleur réelle de la déroute militaire. Les articles de presse offrent une image considérablement déformée de la situation.

La défaite est vécue de manière d’autant plus humiliante qu’elle était inattendue. C’est tout un pays qui s’effondre. Dans ce contexte de traumatisme national, le Maréchal Pétain peut orchestrer début juillet 1940 le renversement de la république sans rencontrer d’opposition.

La radio et les actualités filmées dans la France occupée. Un podcast de Stéphanie Bironneau, conférencière à Paris musées

La radio et les actualités filmées occupent une place particulière dans le dispositif de propagande de l’occupant. Le son et l’image sont de puissants moyens de contrôle des esprits.

 

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